
Un colloque proposé par S’PASS Formation, le 1er avril 2023
L’étymologie du mot « soin » nous indique le souci, la préoccupation de la pensée tournée vers une action. Que serait un soin sans pensée, sans intention pour un autre ?
Les cadres et techniques des soins, leurs théories, mais aussi les ressources qui leur sont octroyées sont sous influence sociale. Celle-ci inclut les idéologies générales du vivre ensemble, le regard porté sur l’être en souffrance, la vulnérabilité et les orientations politiques. Trop de soignants vivent une perte de sens de leur clinique dont il serait exigé qu’elle soit technique, protocolaire, hors préoccupation de cette pensée tournée vers sa problématique singulière.
L’humanité vient de traverser une immense avancée scientifique dans tous les domaines, dont la médecine, avec en plus le développement des spécialités de pointe. Ces spécialités se centrent sur un organe, un gène, cherchant une cause unique, un déclencheur pour lequel son éviction résoudrait le problème. Mais la souffrance, physique ou psychique s’inscrit dans un corps, un corps individuel, mais aussi familial et social. Peut-on alors penser réduire le malade à une déficience à corriger, faudrait-il se soumettre à une simplification outrancière et faire avec ce qui reste ?
Faudrait-il résister voire lutter, user de subversion face à certains risques de dérives déshumanisantes ?
L’institution fournit des fonctions soignantes essentielles, peut-être irremplaçables, comment alors les soutenir ? Soigner nécessite des cadres internes et externes.
Témoignages et réflexions plus générales et engagées ouvriront des hypothèses. Les réponses peuvent être singulières et influencées par les spécificités qu’imposent la clinique, comme collectives.
Si, dans cette journée, nous voudrions éviter la plainte masochiste comme la dénonciation récurrente, il nous faudra pourtant faire le constat de ce qui s’impose aux soins aujourd’hui, c’est à dire aux soignants comme aux soignés. Mais souhaitons aussi soutenir chacun dans sa capacité à inventer, à rester vivant en pensée pour que soigner reste une préoccupation en relation, qui tienne compte de la subjectivité des cliniciens comme des patients.
Espace Charenton, 5, rue de Théodore Hamont 75012 Paris, le 1er avril de 8h30 à 17h
Plus d’informations : https://www.s-passformation.fr/colloque-2023-spass-formation-soigner-aujourdhui/
Pour s’inscrire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScyFgIrMEjrGlfM31H22uG-laPgu_viWF8ngrxQZ23dUdRr5w/viewform